dimanche 12 mai 2013

Singapore, last stop already !

A peine la frontière franchie, nous sommes chez nous: la moiteur, le "singlish" (langue unique, mélange d'anglais et de chinois), la jungle au centre de l'île, les noms d'autoroutes et surtout, la bouffe ! Nous descendons du bus pour foncer jusqu'au "food court" le plus proche, le nez dans un délicieux "chicken rice".
On peut tout dire du développement de Singapour, la nourriture ne change pas d'un poil !

Premier soir, premier food court, avec Elodie, Emanuel et leurs enfants, des amis d'Asnières, qui nous accueillent pour 4 jours. On commence par "le meilleur herbal-chicken de Singapore". So good-lah !
Et maintenant, c'est parti pour une énorme séquence nostalgie:

Avec May, notre propriétaire
Notre maison, la deuxième en partant de la droite. Dédicace pour Dombru: la première à droite, c'est chez vous !
Marceau (re)découvre le salon où il a passé la 1ère année de sa vie.


Vue d'ensemble des 4 maisons, le jardin, la piscine...
... dans laquelle les enfants piquent une tête bienvenue !
Coline dans son ancienne école.


Incroyable mais vrai: Marceau avec le Dr Chia, qui l'a mis au monde il y a dix ans !

La galerie de l'Alliance Française, forcément moins bien qu'il y a dix ans...
 
Nous sommes invités par nos propriétaires au grand complet. Alors que nous avions débarqué à l'improviste, ils nous ont reçus comme des rois !

Dernier diner autour d'un "black-pepper crab", dernière photo T-shirt du voyage...


Derniers des 24 000 km, en Harley s'il vous plait.
Merci les Petrequin pour ces super moments ensemble !
29 mars 2013, 6h du mat', sortie d'avion à Roissy: nos familles quasiment au complet nous accueillent. Merci à vous pour ce magic atterrissage !
Quelques mots pour finir: le monde est beau et à lire les journaux, on oublie vite combien les humains sont de nature généreuse, confiante, curieuse. Nous revenons de ce voyage heureux, boostés et enrichis. Merci à toutes les personnes rencontrées et à celles qui, restées à la maison, nous ont quand même accompagnés.
 

mardi 26 mars 2013

Malaisie: ça sent la fin...

Nous quittons notre paradis de Koh Sukorn pour reprendre notre descente vers le Sud. Rickshaw + bateau + bus + taxi collectif + bateau et nous voici en Malaisie, sur une autre île de rêve: Langkawi. Il est des endroits qu'il vaut mieux garder en souvenir plutôt que de revisiter vingt ans plus tard. C'est ce que s'est dit Henri en voyant ces troupeaux de touristes bronzés et à moitié à poil - en pays Musulman - paradant sur les plages, par ailleurs superbes. Sans parler des jet-skis qui passent à deux doigts des baigneurs, de même que les 4x4 sur le sable blanc, entre les serviettes.

On sait, vu comme ça, ça fait rêver...
Bref, il aura fallu attendre la quasi-fin du voyage pour que nous décidions d'écourter une halte. Une nuit, et c'est reparti, en bateau encore une fois, pour Georgetown, sur l'île de Penang. Ville classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco, elle a vu passer et s'installer depuis deux cents ans quasiment tous les peuples de la région: Tamouls du Sud de l'Inde, Anglais, Chinois de la région de Xiamen, Birmans, Thailandais, Indonésiens de Java, Sumatra... Toutes ces communautés cohabitent encore aujourd'hui et impriment leur touche personnelle à l'architecture, la cuisine (miam !) et l'ambiance générale. C'est ce mélange des genres venus de Chine, Europe et Malaisie qui a donné lieu à cette culture dite Peranakan que l'on retrouve tout du long du détroit de Malaca, dans les "straights settelments" : Penang, Malaca, Singapour.


Temple Hindou de Sri Mariamman, lieu de culte de la communauté Tamoule.
Somptueuse maison bâtie par Cheong Fatt Tze, le "Rockfeller de l'Est".

En famille devant la Mosquée Kapitan Keling bâtie pour les musulmans de l'Inde du sud. Beau mais chaud !

Le temple du clan Khoo Kongsi, une des communautés Chinoises de Penang. Chaque communauté chinoise a en effet son lieu de rassemblement. Ces "clans", sous couvert de coopérative et d'entraide, ont su accumuler des fortunes considérables.
On n'a toujours rien trouvé de meilleur qu'une soupe de nouilles dans la rue ! Avec les baguettes, cela relève du challenge...
 
Petite rue typique du centre historique de Penang. On aime !
Après deux jours à Penang, nous prenons le train pour la dernière fois, direction Kuala Lumpur.

La fierté du pays: les Tours Petronas, qui furent quelque temps les plus hautes tours du  monde avant d'être détrônées par "Taipei 101" puis surtout "Burj Khalifa" (source: Marceau, incollable sur les gratte-ciel)
Dernière étape malaise: Malacca, autrefois destination favorite de nos week-ends singapouriens.


A Malacca, les conducteurs de "trishaws" rivalisent de fleurs pour attirer le touriste
Le trishaw préféré de Sarah
 
Eglise Saint Paul, érigée par les Portugais au XVIème siècle.
Eglise et bâtiments des XVII et XVIIIème siècles, construits à l'époque de la domination Hollandaise

La "snail family" pose devant la "snail  house"
Et maintenant, ultime bus, ultimes kilomètres (ce qui nous mène à 24 000km parcourus par voie terrestre) et nous arriverons, dix ans après, à SINGAPOUR !

samedi 16 mars 2013

Douceur asiatique en dessert

Avant le Grand Retour, nous avons craqué pour une virée de 3 semaines en Asie du Sud-Est. Cette extension est comme un bouquet final ou le "dessert" de notre voyage. C'est aussi une séquence nostalgie dans une zone que nous avons sillonnée il y a 10 ans. 
C'est parti pour Bangkok, terminus Singapour, via le Cambodge et la Malaisie!
 
Cambodge 
 
A peine arrivés à Bangkok, on file à Siem Reap: impossible de ne pas revoir le site d'Angkor, où nous sommes déjà venus. Coline avait un an et 1/2... et Marceau était dans le ventre de Natacha. On a eu une pensée pour nos visiteurs d'alors avec qui nous avions fait l'escapade : Mamoune, Sophie (soeur de Nat), Doudou que l'on ne présente plus et Claire chérie qui n'est plus là.
C'est dans un état de quasi apnée que nous avons passé ces 3 jours à Siem Reap, terrassés par le développement touristique qui fait de la ville une cousine de Las Vegas. Nous nous sommes réfugiés dans une guesthouse tenue par Jean-Baptiste, un ancien de PSE (ONG "Pour un Sourire d'Enfant"), et sa femme Oeun, mais n'avons pas poussé plus loin nos vélléités de tourisme solidaire.
 
L'incontournable Angor Wat, plus grand édifice religieux au monde. Levés à 5h30 pour admirer le lever de soleil "avant tout le monde", nous tombons sur une foule de touristes, essentiellement Chinois ! Du coup nous avons fui à l'autre bout du temple où nous étions quasi seuls (photo).
Le temple de Ta Prohm et ses célèbres fromagers. Ce sont les temples les plus en ruine et envahis par les racines qui nous touchent le plus... pas très encourageant pour les efforts des archéologues ! 

Au temple de Banteay Kdei, nous posons fièrement avec nos T-shirts "snails" pour la photo Cambodge. Phanie, tu vas être surprise. On avant parié quoi déjà ? :-)
Après trois jours consacrés à sillonner l'immense site d'Angkor avec les enfants moyennement consentants, nous reprenons la route pour Battambang, deuxième ville du Cambodge.

Nous parcourons la campagne autour de Battambang, guidés par Sam, un Français d'origine cambodgienne qui nous explique la culture du riz.

Emotion sur le lac de Battambang dont on ne voit pas les bords. Cette réserve d'eau destinée à l'irrigation de toute la région est le fruit d'un chantier titanesque mené sous le régime Khmer rouge et dans lequel périrent 3000 hommes. Notre batelier navigue au milieu des lotus (loti ?) dans la lumière du soir.
Il fait trop chaud. Allez hop, toute la famille à l'eau !
 
Thailande
 
Ca a beau être une ville démente de 7,5 millions d'habitants, nous aimons Bangkok : ses canaux, ses ruelles, ses quartiers préservés (pour encore quelque temps) en côtoyant d'autres rappelant Tokyo, ses temples, sa pêche et ses restos de rue où la nourriture est sublime... on se sent chez nous ici.
Au bord d'un des canaux qui sillonnent la ville, nous nous jetons sur la nourriture Thaï. Qu'est-ce que c'est bon !!!!!
Ruelle du quartier de Krung Thonburi, où nous logeons. Bordé de maisons traditionnelles en bois, ce quartier est encore préservé mais est grignoté chaque année un peu plus par les tours flambant neuves.
Charlee Sodprasert, notre logeur, est un artiste aux multiples talents: peintre, sculpteur, poète, DJ, musicien, il est aussi journaliste et a ouvert son antre aux touristes sous le nom de "The artists' place". Murs et plafonds sont recouverts d'objets, photos et petits mots qui transmettent son énergie foisonnante,son humour décalé et sa jouissance de la vie. Il est pour beaucoup dans notre plaisir bangkokien ! Il interviewe ici Natacha sur le Louvre, pour un hebdomadaire Thaï.
Au "Siam Musem", nous nous amusons avec l'un des nombreux dispositifs multi-media. Ca sent le retour...
Train de nuit pour rallier le Sud de la Thailande, aux portes de la Malaisie. Les enfants nous servent d'alibi pour nous offrir trois jours de bulle au soleil sur une île de rêve. Nous voici à Koh Sukorn.
Samedi 16 mars, les snails dans l'eau à 30°. Au même moment, Paris est sous la neige...
C'est depuis la plage que nous vous écrivons. On pense fort à l'Europe dans le froid !
Grosses bises des snails

mercredi 13 mars 2013

Derniers jours en Inde

KHAJURAHO

Nous quittons Orchha pour Khajuraho, célèbre pour ses temples Hindous des 11ème et 12ème siècles et leurs sculptures d'un genre... à ne pas montrer aux enfants. Le degré de préservation des sculptures est un vrai choc. Coline nous a bien fait rire en marchant les yeux baissés; la proportion des sculptures sulfureuses est en fait très minime.

Sélection "tout public" des sculpures de Khajuraho
Vue d'ensemble du site hyper bien entretenu
Nous sommes à Khajuraho au moment du festival annuel de danse; un danseur prend la pose pour des journalistes.
Anni, notre conducteur de rickshaw, nous invite à prendre le thé chez lui: une pièce unique de 7m2 pour toute la famille. Il a trois enfants, du même âge que Coline, Marceau et Sarah. C'est aux enfants que nous devons la majeure partie de nos invitations.

VARANASI

Nous prenons notre enième train de nuit pour Varanasi, nouveau nom de Bénarès.

Les enfants se sentent maintenant comme chez eux dans les trains Indiens
Varanasi est l'une des grandes villes saintes pour les Hindous. Les pèlerins viennent se purifier dans le Gange dont une des deux berges est bordée d'escaliers ("gaths"). Il y en a environ 80. L'atmosphère y est intensément fervente.
Les enfants avec Tanya et Bruno, un couple Suisse super sympa rencontré à Khajuraho et avec qui nous avons passé pas mal de temps. Ils ont même gardé les enfants pour nous permettre d'assister aux crémations qui se déroulent sur deux des gaths. Danke und hoffentlich bis bald !
Tous les soir une cérémonie religieuse a lieu sur le gath principal. L'ambiance est assez irréelle quand on arrive la première fois. Il y a autant de monde sur les marches...
... que sur l'eau !

A la fin de la cérémonie, nous faisons notre petite prolongation personnelle et chacun de nous dépose une bougie à la surface du Gange.
Bord du Gange, 6h du matin: les pélerins font leurs ablutions.
Lalu, notre logeur, pose en famille, chez lui.

KOLKATA

Dernier train de nuit pour Calcutta où nous passons 24h avant de prendre l'avion pour Bangkok.
Moment d'émotion dans la maison de Mère Thérésa qui abrite sa tombe


Fascination dans le quartier des sculpteurs (Kumartuli) spécialisés dans des représentations de la déesse Durga, vénérée à Calcutta lors de grandes fêtes sur les berges de la rivière Hooghly. Certains font les formes en pailles, d'autres posent l'argile, les derniers la peinture. 

 Sarah se fait offrir une fleur et un sourire... pffff, il n'y en a que pour elle!

Sur le bateau, en direction de la guesthouse pour récupérer nos sacs...
Voilà, nous sommes le 3 mars au soir et nous faisons nos adieux à l'Inde après 3 mois forts en sensations, en suprises, en échanges... Nous avons eu très froid, très chaud, nous avons surmonté l'agression des grosses villes - la foule partout, les klaxons, la pollution, les vaches en plein trafic, leurs bouses... Nous avons vu les merveilles du Rajhastan, rencontré Surendra et beaucoup de chouettes personnes. Nous avons été gâtés par nos visiteurs, avons partagé un peu de la vie d'une école, de familles de paysans; on a observé la complexe préparation d'un repas, entendu les musiques et sons de cloches hindous à toutes les heures du jour et de la nuit, on a parlé ouvertement du mariage arrangé encore très en vigueur, on n'a jamais abordé le sujet des castes; on a appris quelques mots mais pas l'alphabet pourtant si joli; on a été fasciné par les animaux omniprésents. Nous savons qu'en Inde, quoi qu'il arrive, il y a "no problem". On sait surtout qu'on reviendra !