mercredi 7 novembre 2012

Welcome to Turkmenistan ! (flash-back 20 & 21 octobre)

Après 3 semaines en Iran, nous changeons de monde et rentrons en Asie Centrale.

L’éclatement de l’URSS a permis à 5 ex-Républiques Soviétiques de la région d’accéder à l’indépendance, dont le petit « paradis » qu’est le Turkménistan (capitale Ashkabat).
Imaginez un pays presque grand comme la France – et pourtant tout petit sur nos cartes – bourré de gaz et de pétrole mais dont la quasi-intégralité de la nouvelle richesse va à la construction de palais en marbre (qui font au passage la fortune de Bouygues) et de statues en or massif à l’effigie du président Niyazov, auto-rebaptisé « Turkmenbashi », le père de tous les Turkmènes.  Celui-ci a beau être mort  en 2006, le culte de la personnalité perdure avec son remplaçant Berdymukhamedov, que certains prétendent être le fils naturel du premier…



Dear President !

Nyazov avait poussé le bouchon assez loin, mettant en prison tous les opposants, rebaptisant les mois du calendrier (le mois d’avril porte le nom de sa mère), rendant obligatoire la lecture du Ruhnama, une fresque épique de l’histoire du pays qu’il a écrite et qui se finit en apothéose avec son règne... Reporters Sans Frontières classe le Turkménistan avant-dernier, juste avant la Corée du Nord.

Ce beau pays assume totalement le fait de ne pas vouloir accueillir de touristes et n’octroie quasiment que des visas de transit de 5 jours, imposant en outre aux visiteurs de déclarer à l’avance leur itinéraire et dans quels hôtels ils comptent loger. Nous nous sommes pliés à la règle mais une fois arrivés à la frontière, les autorités locales ont arbitrairement raccourci la validité du visa à 2 jours, prétextant que cela nous suffisait pour traverser le territoire.
La place centrale de Mary, 3ème ville du pays où nous avons passé la nuit
C’est donc en deux longs tronçons de taxis (pas de transports publics au Turkmenistan), à travers une steppe désespéramment vide et des villes mortes, que nous avons atteint le poste frontière opposé.
Nous avons depuis rencontré quelques « backpackers » ayant effectué le même trajet, avec un ressenti identique: nous plaignons les 5 millions de Turkmènes !

Ca négocie dur pour le taxi
Pendant ce temps, Sarah prépare un "plan B"
 La steppe n’est pas totalement vide
 

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