dimanche 11 novembre 2012

Ouzbekistan (flash-back 22-31 octobre)

Boukhara, Samarkhand...  des noms qui font rêver et qui renvoient aux heures glorieuses de la Route de la Soie, Gengis Khan, Tamerlan.

Statue de Tamerlan, sur la place centrale de Tashkent
Sortis avec soulagement du Turkmenistan, l’Ouzbekistan nous aurait pour un peu semblé un paradis de liberté. Nous continuons donc notre progression dans ces pays à l’identité mélangée d’Europe et d’Asie. Nous nous rafraîchissons la mémoire sur le fait que les frontières de ces 5 Républiques ont été tracées environ 10 ans après la révolution russe, à Moscou, dans le bureau de Staline, avec l’intention de diviser les peuples pour mieux régner. Il y a par exemple beaucoup d’Ouzbeks au Kirghizstan et des conflits y ont encore éclaté il y a deux ans. La frontière entre l’Ouzbékistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan est une vraie dentelle : circonvolutions dans la fertile vallée de la Fergana, bouts de pays enclavés dans le pays voisin.

On vous parle beaucoup de frontières mais quand on rase le sol en quasi ligne droite, on est fatalement amenés à y penser souvent. On réalise que notre route a croisé un certain nombre de pays de l’ex-URSS (Caucase, Asie centrale), tous indépendants depuis 20 ans. Y étaient-ils vraiment prêts quand on sait que leur économie repose sur une seule activité, par exemple la culture du coton en Ouzbekistan ?

A Boukhara, on a été subjugués par la place du minaret Kallon sur laquelle on est tombés par hasard le soir de notre arrivée.
Place du minaret Kallon, Boukhara
La magnifique madrassa Mir-i-Araba, Boukhara

Mosquée Kallon, Boukhara
On a eu tout du long l’agréable impression d’arriver après une campagne de restauration du centre historique qui a dû être longue et coûteuse, en tous cas très réussie. On déambule avec plaisir entre madrassas, bazars et mosquées. 
Citadelle de Boukhara
Haut lieu de l’étude coranique avant l’ère soviétique, Boukhara compte plus de 130 madrassas dont beaucoup sont immenses. Aujourd’hui quasiment toutes sont reconverties en magasins de souvenir et malgré la grandeur des constructions, les lieux ont perdu leur âme…
Une des nombreuses madrassas de Boukhara... reconvertie en boutique de souvenirs
On se laisse quand meme prendre au jeu...
Les memes parfaitement deguises... ou vrais Ouzbeks ?

Tant qu'il y a du bon pain, il y a des sourires !
Si Boukhara est objectivement extraordinaire, Samarkhand présente aujourd'hui des monuments très retapés et coupés du reste de la ville par de grands murs, donnant l'impression de vouloir mettre les sites sous cloche et rendant l'ensemble nettement moins émouvant.
Gigantesque place du Registan, Samarkhand
Zah-i-Din, la magnifique allee des mausolees royaux (Samarkhand)
Sarah adore !
A Tachkent, la capitale, immenses rues arborées et surtout guesthouse ambiance routarde où chacun raconte la route parcourue et celle à venir, ses visas en attente… Parmi eux, beaucoup de Coréens. On fait le plein de films, n'en ayant pas vu un seul depuis 2,5 mois; ça nous manque.

Ambiance routarde a Tashkent 
Aux commandes du lieu, une adorable babouchka
Nous poursuivons par la Vallée de la Fergana et ses petites villes sans « highlight » touristique mais avec de vraies ambiances. A Fergana-ville, nous sommes plongés dans l’ère soviétique avec un logement dans un immeuble défoncé et notre premier dîner de bortch dans une cantine vide.

A 20 minutes de la, a Margilon, changement d'ambiance avec la visite d'une usine traditionnelle de soie, l'Ouzbekistan en etant le 3eme producteur mondial.

Commencez par faire tremper les cocons dans l'eau chaude


Ensuite, devidez le cocon pour constituer la bobine de fil de soie. Chaque cocon donne 1 km de fil !
Mettez sur le metier, tissez, c'est pret !
Au total, l'Ouzbekistan nous aura donc ravi les yeux mais nettement moins émus que l'Iran.
A l'issue de tous ces flash-backs, nous reprenons avec plaisir les joies du direct.

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