lundi 12 novembre 2012

Rando à cheval au Kirghizstan


Salut, on est à Karakol, près du lac Issy-Kol, le deuxième plus grand lac de montagne au monde.
Hier, on s’est levés assez tôt et on est allés dans un petit village.
Là, on a sellé des chevaux et on est partis dans la montagne… C’était trop bien !!!

C'est parti pour la rando !
On a pique-niqué au milieu de nulle part.

Les snails en pique-nique
Pas mal la vue, non ?
Puis on a repris la route…
Marceau
Sarah et notre guide
Les chevaux étaient un peu lents mais on a réussi à les faire trotter.
Sinon on a rencontré des bergers de l’âge de Marceau qui montaient à cru (sans selle).
C’était impressionnant !
Maman et le poulain qui la suit partout
Moi !

Re-moi !
Maman
Puis on est rentrés, on a rendu les chevaux à leurs propriétaires. 
La famille qui habitait là, nous a servi un bon goûter :
- du pain qui sortait du four,
- un plat à base de légumes qu’on ne connaissait pas mais qui était trop bon,
- des bonnes confitures
- et du thé.
Comme on avait amené du chocolat, eh ben, ça nous a fait un super bon repas.

Famille tres sympa
Et trop bon gouter !
En tout cas, j’ai adoré et j’espère qu’on recommencera !!!
Coline

dimanche 11 novembre 2012

Route Toktogul-Bishkek, Kirghizstan

Salut c’est Marceau. 

Je voulais vous raconter la route que nous avons faite il y a quelques jours au Kirghizstan entre Toktogul et Bishkek.

Nous sommes dans la neige. Il commence à faire froid !
On était partis depuis une demi-heure seulement quand on s’est arrêtés: un camion était en travers de la route, on est sortis dans la neige. Le camion réussit tant bien que mal à se remettre droit.

Nous sommes bloqués. Au fond, le camion qui barre la route.
On a continué, on voyait des roulottes sur le bord de la route. On a passé le premier col (3300m) sans problèmes, puis on s’est arrêtés à une station essence; là, mini bataille de boules de neige.

On a continué et on est passés dans un village d’une rue et trois maisons. On est arrivés au deuxième col (3600 m) et juste après la sortie du tunnel du haut du col (construit par les ingénieurs du métro de Moscou), un énorme embouteillage arrosé d’une tempête de neige. Il y avait des voitures qui glissaient et des gens qui faisaient du stop. Oh la la ! 

Dans le vent et dans la neige, à 3600 mètres d'altitude
Heureusement qu’on avait une bonne voiture. On est sortis de l’embouteillage et on a continué jusqu’à Bishkek sans problèmes.

Toktogul, Kirghizstan

Coucou, c'est Coline.
Je voulais vous parler de Toktogul, une jolie petite ville au milieu du Kirghizstan. Là, on a rencontré Azamat, un jeune de 22 ans qui parle très bien français.

Avec Azamat et son petit frère dans les rues de Toktogul
Avec lui, on a visité le marché aux bestiaux (il y avait des chèvres, des moutons, des vaches, des chevaux et même des yacks !).

Le marché aux bestiaux
Il y a plein de chevaux à vendre !
Nos premiers yacks !
Les chapeaux traditionnels kirghizes
Ensuite, on s'est baladé dans la montagne et on a déjeuné au bord d'un grand lac de montagne, à 1600m d'altitude. Marceau s'est baigné !

Balade dans la montagne
Marceau et Azamat se baignent !
A  part que les toilettes, c'était un trou au fond du jardin, et ben, c'était génial !

Chez Azamat, avec sa soeur Aïdana qui a un an de plus que moi
Aïdana et sa maman
Toute la famille était super sympa et super accueillante.
On en garde un très bon souvenir.
Coline

Ouzbekistan (flash-back 22-31 octobre)

Boukhara, Samarkhand...  des noms qui font rêver et qui renvoient aux heures glorieuses de la Route de la Soie, Gengis Khan, Tamerlan.

Statue de Tamerlan, sur la place centrale de Tashkent
Sortis avec soulagement du Turkmenistan, l’Ouzbekistan nous aurait pour un peu semblé un paradis de liberté. Nous continuons donc notre progression dans ces pays à l’identité mélangée d’Europe et d’Asie. Nous nous rafraîchissons la mémoire sur le fait que les frontières de ces 5 Républiques ont été tracées environ 10 ans après la révolution russe, à Moscou, dans le bureau de Staline, avec l’intention de diviser les peuples pour mieux régner. Il y a par exemple beaucoup d’Ouzbeks au Kirghizstan et des conflits y ont encore éclaté il y a deux ans. La frontière entre l’Ouzbékistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan est une vraie dentelle : circonvolutions dans la fertile vallée de la Fergana, bouts de pays enclavés dans le pays voisin.

On vous parle beaucoup de frontières mais quand on rase le sol en quasi ligne droite, on est fatalement amenés à y penser souvent. On réalise que notre route a croisé un certain nombre de pays de l’ex-URSS (Caucase, Asie centrale), tous indépendants depuis 20 ans. Y étaient-ils vraiment prêts quand on sait que leur économie repose sur une seule activité, par exemple la culture du coton en Ouzbekistan ?

A Boukhara, on a été subjugués par la place du minaret Kallon sur laquelle on est tombés par hasard le soir de notre arrivée.
Place du minaret Kallon, Boukhara
La magnifique madrassa Mir-i-Araba, Boukhara

Mosquée Kallon, Boukhara
On a eu tout du long l’agréable impression d’arriver après une campagne de restauration du centre historique qui a dû être longue et coûteuse, en tous cas très réussie. On déambule avec plaisir entre madrassas, bazars et mosquées. 
Citadelle de Boukhara
Haut lieu de l’étude coranique avant l’ère soviétique, Boukhara compte plus de 130 madrassas dont beaucoup sont immenses. Aujourd’hui quasiment toutes sont reconverties en magasins de souvenir et malgré la grandeur des constructions, les lieux ont perdu leur âme…
Une des nombreuses madrassas de Boukhara... reconvertie en boutique de souvenirs
On se laisse quand meme prendre au jeu...
Les memes parfaitement deguises... ou vrais Ouzbeks ?

Tant qu'il y a du bon pain, il y a des sourires !
Si Boukhara est objectivement extraordinaire, Samarkhand présente aujourd'hui des monuments très retapés et coupés du reste de la ville par de grands murs, donnant l'impression de vouloir mettre les sites sous cloche et rendant l'ensemble nettement moins émouvant.
Gigantesque place du Registan, Samarkhand
Zah-i-Din, la magnifique allee des mausolees royaux (Samarkhand)
Sarah adore !
A Tachkent, la capitale, immenses rues arborées et surtout guesthouse ambiance routarde où chacun raconte la route parcourue et celle à venir, ses visas en attente… Parmi eux, beaucoup de Coréens. On fait le plein de films, n'en ayant pas vu un seul depuis 2,5 mois; ça nous manque.

Ambiance routarde a Tashkent 
Aux commandes du lieu, une adorable babouchka
Nous poursuivons par la Vallée de la Fergana et ses petites villes sans « highlight » touristique mais avec de vraies ambiances. A Fergana-ville, nous sommes plongés dans l’ère soviétique avec un logement dans un immeuble défoncé et notre premier dîner de bortch dans une cantine vide.

A 20 minutes de la, a Margilon, changement d'ambiance avec la visite d'une usine traditionnelle de soie, l'Ouzbekistan en etant le 3eme producteur mondial.

Commencez par faire tremper les cocons dans l'eau chaude


Ensuite, devidez le cocon pour constituer la bobine de fil de soie. Chaque cocon donne 1 km de fil !
Mettez sur le metier, tissez, c'est pret !
Au total, l'Ouzbekistan nous aura donc ravi les yeux mais nettement moins émus que l'Iran.
A l'issue de tous ces flash-backs, nous reprenons avec plaisir les joies du direct.

mercredi 7 novembre 2012

Welcome to Turkmenistan ! (flash-back 20 & 21 octobre)

Après 3 semaines en Iran, nous changeons de monde et rentrons en Asie Centrale.

L’éclatement de l’URSS a permis à 5 ex-Républiques Soviétiques de la région d’accéder à l’indépendance, dont le petit « paradis » qu’est le Turkménistan (capitale Ashkabat).
Imaginez un pays presque grand comme la France – et pourtant tout petit sur nos cartes – bourré de gaz et de pétrole mais dont la quasi-intégralité de la nouvelle richesse va à la construction de palais en marbre (qui font au passage la fortune de Bouygues) et de statues en or massif à l’effigie du président Niyazov, auto-rebaptisé « Turkmenbashi », le père de tous les Turkmènes.  Celui-ci a beau être mort  en 2006, le culte de la personnalité perdure avec son remplaçant Berdymukhamedov, que certains prétendent être le fils naturel du premier…



Dear President !

Nyazov avait poussé le bouchon assez loin, mettant en prison tous les opposants, rebaptisant les mois du calendrier (le mois d’avril porte le nom de sa mère), rendant obligatoire la lecture du Ruhnama, une fresque épique de l’histoire du pays qu’il a écrite et qui se finit en apothéose avec son règne... Reporters Sans Frontières classe le Turkménistan avant-dernier, juste avant la Corée du Nord.

Ce beau pays assume totalement le fait de ne pas vouloir accueillir de touristes et n’octroie quasiment que des visas de transit de 5 jours, imposant en outre aux visiteurs de déclarer à l’avance leur itinéraire et dans quels hôtels ils comptent loger. Nous nous sommes pliés à la règle mais une fois arrivés à la frontière, les autorités locales ont arbitrairement raccourci la validité du visa à 2 jours, prétextant que cela nous suffisait pour traverser le territoire.
La place centrale de Mary, 3ème ville du pays où nous avons passé la nuit
C’est donc en deux longs tronçons de taxis (pas de transports publics au Turkmenistan), à travers une steppe désespéramment vide et des villes mortes, que nous avons atteint le poste frontière opposé.
Nous avons depuis rencontré quelques « backpackers » ayant effectué le même trajet, avec un ressenti identique: nous plaignons les 5 millions de Turkmènes !

Ca négocie dur pour le taxi
Pendant ce temps, Sarah prépare un "plan B"
 La steppe n’est pas totalement vide
 

Coup de foudre pour l'Iran (flash-back 1er-20 octobre): 2ème partie

FAHRAJ

Fahraj, ville du désert. Ici le vieux centre, largement rénové à l'occasion du 25e anniversaire de la révolution. Le minaret est celui de la "plus vieille mosquée d'Iran".

Dans la mosquée, au mur, les "guides suprêmes".
 

 A quelques km de piste, on joue les caravaniers. Direction le château.
Ca bosse ? Ca bosse, ça bosse !

Le château qui servait de forteresse pour les réserves de nourritures.
Incroyable dédale de couloirs et de petites salles.


Course-poursuite dans le désert de dunes avec Massoud, notre charismatique guide et hôte.

On en profite jusqu'aux dernières lueurs !


Massoud a pensé aux enfants : au menu, un délicieux "camel burger".


MASHAD

Dernière étape iranienne. Nous sommes chez l'adorable Vali et sa famille.
 
Vali est surtout expert en tapis persans. Nous dormons dans sa réserve.
 
Mashad est connu pour le mausolée de l'Imam Reza, le 8ème des 12 premiers Imams qui, pour les Chiites, ont succédé à Mahomet. Le premier étant son gendre Ali. Des 12 Imams, Reza est le seul à être enterré en Iran d'où l'intense ferveur du lieu.
 
Un flot continu de pèlerins entre dans l'immense complexe bâti autour du tombeau.
 
Plus on approche du Saint des Saints, plus la foule est dense.
 
20 octobre: contraints par nos dates de visa pour l'Ouzbekistan, nous quittons l'Iran avec regret !