Sarah et une copine spontanée |
Pour un(e) touriste occidental(e) qui se promène dans une
république islamique pour la première fois comme c’était notre cas, la tenue vestimentaire
est un des sujets récurrents. En principe il ne faut pas montrer de peau à part
le visage et les mains/poignets. La tenue de base se compose du
« manteau » qui descend jusqu’à mi-cuisses, d’un pantalon et du hijab
(voile qui cache les cheveux). Pas de liberté tellement non plus dans les
couleurs et motifs qui tournent autour du bleu et du marron uni. Je me suis
donc équipée.
Si certaines femmes de familles très pratiquantes portent le
tchador (voile le plus souvent noir uni qui couvre tout le corps), d’autres
parviennent à jouer de leur féminité avec un maquillage très sophistiqué, des
coiffures très soignées, un énorme chouchou qui donne un port de princesse,
ongles impeccables, manteau cintré, talons…
Voici mon manteau bleu. Derrière, la magnifique mosquée Jameh d’Ispahan. |
Et sous le voile : le chouchou ! |
En s’approchant, on découvre qu’il y a une variété infinie de textures et imprimés d’un tissu noir à l’autre. |
Je comprends que le voile n’est que la partie visible d’un
système qui tient la femme à la fois en respect et en retrait. Respect :
Henri a dû m’accompagner dans le bureau du douanier qui prenait les empreintes
digitales pour que je ne me retrouve pas seule dans un bureau avec un homme. Dans
la rue, les hommes s’adressent à Henri et je reste en retrait de la
conversation. Retrait : dans la République Islamique d’Iran, le pouvoir
est entre les mains du clergé qui est 100% masculin alors que les filles sont
en nombre égal à l’université dont le niveau académique est réputé pour être
très bon.
Pour finir sur ces réflexions, un merci spécial à Clothilde
et Thierry pour la halte-oasis rafraîchissante à Téhéran. Nous n’oublierons pas
de sitôt le plouf dans la piscine et coup de rosé en prévision de la route
sobre qui nous attendait.
Nos pépites en photos et dans l’ordre des villes traversées :
Tabriz, Téhéran, Shiraz et Persépolis (Yazd et Mashad sont dans le post suivant)TABRIZ
TEHERAN
ISPAHAN
Dans la mosquée de l’Imam, on reste scotchés devant l’ampleur
du monument et la beauté des décors.
Toujours sur la place de l’Imam : la mosquée des femmes
du harem d’Abbas Ier, dédiée à son beau-père le Sheikh Lotfollah. Magnifique subtilité :
le segment du dôme éclairé par le soleil matérialise la queue du paon - représenté
au centre - plus ou moins déployée selon les heures du jour.
Le goûter idéal : petits beurres, pain et chocolat.
Quartier arménien : la cathédrale Vank dont l’étonnant
décor mélange des scènes de la bible peintes et des décors de mosquée.
SHIRAZ
La mosquée Vakil, sa forêt de colonnes et son décor aux tons
roses.
Un des hauts lieux saints chiites en Iran : le mausolée de
Sayyed Mir Ahmad, un des frère de l’Imam Réza que l’on retrouvera à Mashad.
Tchador de rigueur.
A proximité du tombeau, seules les photos prises avec un
téléphone sont autorisées. L’éclat des milliers de miroirs est à la hauteur de
la vénération portée au défunt.
A la sortie du mausolée, Mansour et sa femme nous abordent et
nous invitent à prendre le thé et discuter dans une maison typique de la veille
ville.
Mansour nous montre ses trésors. Ici la vaisselle pour les
ablutions.
PERSEPOLIS
Saut dans le temps Dès la porte d’entrée, le site de
Persépolis, bien que très détruit, impose
sa grandeur. Il fut en effet construit pour impressionner les peuples
assujettis par le puissant empire Perse Achéménide, à l’initiative de Darius 1er
et par ses successeurs (5-6ème s. avant JC.).
Le décor représentant les délégations des 23 peuples
assujettis : chaque délégation est caractérisée par un costume, un cadeau
et un animal spécifique. C’est captivant.
Ces colonnes du palais de l’Apadana imposent toujours leur
hauteur. C’est une émotion pour moi (Natacha) de voir dans leur contexte ces
colonnes dont je ne connaissais qu’un échantillon au Louvre.
Le site vu de la montagne.
Marceau se protège du soleil.
A quelques km de Persépolis, les impressionnants tombeaux de
rois achéménides. Une niche ouverte laissait, selon le culte zoroastrien, les
vautours dépecer les corps.
YAZD
Rue de la vieille ville, principale attraction de Yazd. Les
maisons sont construites derrière des murs clos.
Les tours à vent : ingénieux système de climatisation
naturelle.
Le repas de base : assis en tailleurs sur une grande
banquette en bois, nous dégustons inlassablement la soupe de légumes et céréales,
la salade de concombre/tomate/oignons et les sublimes brochettes de poulet accompagnées
de riz + citron vert, sans oublier le
thé à gogo.
Logés dans une maison traditionnelle, construite autour d’une
cour, nous pouvons nous étaler à loisir pour travailler. Dommage que la
connexion soit aussi lente et instable en Iran.
Le soir, spectacle au club de sport traditionnel : des
géants musclés s’entraînent en public, accompagnés par un chanteur et sa
percussion. Envoûtant !
FAHRAJ et MASHAD : voir post suivant
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